%0 Journal Article
%T Sciences sociales, sciences humaines et sciences de l'homme: valeurs et limites de la distinction au 21e Si¨¨cle
%A Kouadio Kouam¨¦ Alphonse
%J African Anthropologist
%D 2002
%I 
%X La science est constitu¨¦e par l'ensemble des connaissances et des ¨¦tudes de valeur universelle, caract¨¦ris¨¦es par une m¨¦thode et un objet d¨¦termin¨¦s, fond¨¦es sur des relations objectives et v¨¦rifiables. C'est bien dans ce m¨ºme ordre d'id¨¦es que E. Schatzmann a pu soutenir la th¨¨se selon laquelle la science est l'ensemble de la connaissance des lois des processus naturels. (Encyclop¨¦die universalis Vol. 14: 752). Et cela, l'auteur en le disant, se fonde sur le postulat que les ph¨¦nom¨¨nes naturels ob¨¦issent ¨¤ des lois qui sont connaissables. Mais ainsi libell¨¦e, cette d¨¦finition de la science semble exclure l'homme et les ph¨¦nom¨¨nes sociaux. Certes, ¨¤ l'analyse, on peut admettre que cette th¨¨se con oit l'homme comme faisant partie int¨¦grante de la nature, et que son comportement comme ses activit¨¦s individuelles ou collectives, ob¨¦issent ¨¦galement ¨¤ des lois. Or il est ¨¦vident que concernant les ph¨¦nom¨¨nes naturels d'une part, et les ph¨¦nom¨¨nes sociaux ou humains d'autre part, on ne peut nullement aboutir aux m¨ºmes lois. D'o¨´ la question que nous nous posons: une telle d¨¦finition est-elle suffisante pour une appr¨¦hension effective du statut de la science dans toutes ses dimensions? La r¨¦ponse ¨¤ une telle interrogation ne peut ¨ºtre que n¨¦gative, dans la mesure ou en r¨¦alit¨¦, il ne peut y avoir de science que de la nature ni de la vie. Les relations de l'homme avec la nature peuvent commander et r¨¦ciproquement, les relations avec ses semblables soit dans la vie en communaut¨¦, soit dans l'exercice m¨ºme de l'activit¨¦ de transformation, etc. C'est en cela que la d¨¦finition de la science en g¨¦n¨¦ral, et singuli¨¨rement des sciences de l'homme s'av¨¨re assez difficile, qui suscite un certain nombre d'interrogations: qu'entend-on par Sciences sociales, Sciences humaines, Sciences de l'homme? Quel sens et quelle importance peut-on accorder ¨¤ ce d¨¦bat terminologique de nos jours, et pour quel int¨¦r¨ºt? Autant de questions auxquelles nous tenterons d'apporter ¨¤ travers cet article, quelques ¨¦l¨¦ments de r¨¦ponse. Pour ce faire, nos propos s'articuleront autour de trois points essentiels. A un premier niveau, il s'agira de situer les sciences de l'homme par rapport ¨¤ I'ensemble des sciences; le deuxi¨¨me point sera consacr¨¦ ¨¤ la caract¨¦risation des premi¨¨res. Quant au troisi¨¨me et dernier point, il examinera la port¨¦e r¨¦elle de la repr¨¦cision des concepts fondateurs des sciences de l'homme de nos jours. (African Anthropologist: 2002 9(1): 17-24)
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