%0 Journal Article %T La migration clandestine mexicaine comme un crime : commentaires sur quelques effets de la loi SB. 1070 de l¡¯¨¦tat de l¡¯Arizona %A Philippe Schaffhauser %J Amnis %D 2011 %I University of Western Brittany %R 10.4000/amnis.1526 %X Cet article a pour objectif d¡¯analyser les effets r¨¦els et possibles de l¡¯entr¨¦e en vigueur en 2010 de la loi SB 1070, dite loi Arizona, laquelle se pr¨¦sente comme un dispositif juridique visant ¨¤ lutter contre la migration clandestine dans cette partie de l¡¯Union Am¨¦ricaine. Or cette loi a pour premi¨¨re cons¨¦quence pratique de criminaliser un type de situation migratoire et de stigmatiser ensuite la population mexicaine qui, selon les repr¨¦sentations sociales x¨¦nophobes, incarne para excellence (i.e. d¨¦lit de facies), la figure du clandestin aux ¨¦tats-Unis. ¨ºtre mexicain, dans ce pays, finit par ¨ºtre le commencement d¡¯un d¨¦lit ou du moins jette un doute sur la situation migratoire de l¡¯ensemble des ressortissants de cette communaut¨¦ nationale. L¡¯article s¡¯emploie ¨¤ montrer l¡¯arbitraire (l¡¯¨¦tat de l¡¯Arizona comme tous les autres ¨¦tats de l¡¯Union n¡¯est pas comp¨¦tent en mati¨¨re de migration) et la construction artificielle du d¨¦lit imput¨¦ aux sans papiers. En effet, faire de la migration clandestine un crime pose le probl¨¨me objectif de d¨¦terminer qui est la victime r¨¦elle d¡¯un tel acte et, selon l¡¯expression consacr¨¦e par John Stuart Mill, cette forme de migration appara t au regard de la philosophie morale comme crime sans victimes , puisque la seule victime de cette infraction ¨¤ la loi c¡¯est la soci¨¦t¨¦ am¨¦ricaine toute enti¨¨re, ses lois, ses normes, ses valeurs et ses institutions, soit une entit¨¦ abstraite au regard de ce qui se joue au quotidien en mati¨¨re migration clandestine et de contr le policier. This article aims to examine the real effects and possible entry into force in 2010 of the so-called law SB 1070 Arizona law, which presents itself as a legal device to combat against illegal migration in this part of the American Union. However this Act is to first practical consequence criminalize a type of migratory situation and then condemn the Mexican population which, according to social representations xenophobic, embodies ¡°better¡± (i.e. tort of faces), the figure of the underground railroad to the United States. Be Mexican, in this country, eventually be the beginning of a misdemeanor or at least casts doubt on the migratory status of all nationals of the national community. Article strives to show arbitrary (the State of Arizona as all the other States of the Union is not competent for migration) and the artificial construction of the offence attributed to the undocumented. Indeed, make clandestine migration a crime the objective problem to determine who is the real victim of such an Act and, according to the expression by John Stuart M %K Mexico %K USA %K Illegal Migration %K Estados Unidos %K M¨¦xico %K migraci¨®n clandestina %K Etats-Unis %K Mexique %K migration clandestine %U http://amnis.revues.org/1526