%0 Journal Article %T ¨¤ la recherche du lien entre les constructions averbales du type 'Autant de t¨ºtes, autant d¡¯avis' et les structures corr¨¦latives isomorphes proportionnelles verbales %A Roig Audrey %J SHS Web of Conferences %D 2012 %I %R 10.1051/shsconf/20120100036 %X La corr¨¦lation, ¨¤ envisager comme la mise en relation de deux s¨¦quences o¨´ l'une suppose l'autre et r¨¦ciproquement, peut rev¨ºtir plusieurs formes en fran ais contemporain. ¨¤ c t¨¦ de tournures particuli¨¨res en ce qu¡¯elles ne pr¨¦sentent ¨¤ priori pas de marqueur corr¨¦latif, il est possible de corr¨¦ler deux s¨¦quences par le recours pr¨¦cis¨¦ment ¨¤ des termes corr¨¦latifs, tels que : (a) des connecteurs primaires ou secondaires fonctionnant en marqueur unique (¨¤ mesure que, comme, ainsi que, en corr¨¦lation avec, parall¨¨lement,...) ; (b) des connecteurs primaires ou secondaires non identiques fonctionnant en marqueurs doubles (autant...que, aussi...que, plus...que, non seulement...mais, l¡¯un...l¡¯autre,...) ; (c) des connecteurs primaires ou secondaires identiques fonctionnant en marqueurs doubles (ni...ni, plus...plus, autant...autant, soit...soit, tant t...tant t, tel...tel,...). Dans le cadre de cette contribution, seule la cat¨¦gorie (c) retiendra notre attention. Elle regroupe les corr¨¦latives isomorphes (CI), soit les structures dont les pr¨¦dications sont ouvertes chacune par un "m¨ºme" marqueur corr¨¦latif (ou un corr¨¦latif de sens contraire). Au sein de cet ensemble relativement h¨¦t¨¦rog¨¨ne, deux familles s¨¦mantiques peuvent ¨ºtre identifi¨¦es : les CI alternatives (soit...soit, tant t...tant t,... ; Charaudeau 1992, Guiraud 2008, Grevisse & Goosse 2011, Mouret ¨¤ paraitre), et les CI proportionnelles (plus...plus, autant...autant,... ; Allaire 1982, de Cornulier 1988, Riegel et al. 2004, Sanchez Lopez 2010), abr¨¦g¨¦es CIP. Seul ce deuxi¨¨me ensemble de CI sera abord¨¦ dans cette communication, ensemble qui, au demeurant, parait constitu¨¦ tant t de structures verbales, tant t de constructions averbales. Si les CIP verbales et averbales sont souvent trait¨¦es p¨ºlem¨ºle, nous verrons n¨¦anmoins, apr¨¨s ¨¦tude des propri¨¦t¨¦s respectives des deux constructions, que les averbales ne sauraient ¨ºtre les d¨¦riv¨¦es syntaxiques des verbales. Le rattachement des averbales aux verbales du type "Plus il mange, plus il grossit" est en effet une pratique tentante mais erron¨¦e en r¨¦alit¨¦, ¨¦tant donn¨¦ que les deux types de CIP n¡¯ont pas b¨¦n¨¦fici¨¦ du m¨ºme processus de grammaticalisation. Ainsi, alors que le terme plac¨¦ en t¨ºte de pr¨¦dication dans les CI verbales prend la forme d¡¯un adverbe corr¨¦latif de quantit¨¦ ou d¡¯intensit¨¦, dans le cas des averbales, "plus", "moins", "autant", etc. constituent avec l¡¯adjectif quantifiant auquel il a fini par s¡¯associer, un adjectif quantifiant complexe, au m¨ºme titre que "beaucoup de", "pas de", etc. Par le ph¨¦nom¨¨ne de grammaticalisation, l¡¯adverbe y %U http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20120100036