%0 Journal Article %T Comment l¡¯exemple des cimeti¨¨res-jardins interpr¨¨te la m¨¦moire fun¨¦raire qu¨¦b¨¦coise %A Manon Cornellier %J Conserveries M¨¦morielles : Revue Transdisciplinaire de Jeunes Chercheurs %D 2011 %I Conserveries M¨¦morielles %X Les cimeti¨¨res-jardins sont un excellent laboratoire d¡¯observation du traitement distinct de la m¨¦moire fun¨¦raire ¨¤ travers les ¨¦poques. Ils font partie d¡¯une p¨¦riode charni¨¨re dans la comm¨¦moration des morts, entre celle des cimeti¨¨res urbains (du XVIIe au XIXe si¨¨cle) et des parcs-cimeti¨¨res d¡¯aujourd¡¯hui. Ils sont ¨¤ la jonction de la gestion par les fabriques et la prise en charge par les entreprises priv¨¦es qui offrent d¨¦sormais des services et des biens fun¨¦raires selon la formule tout-en-un . Des sculpteurs professionnels taillent les pierres tombales, l¡¯iconographie pr¨¦sente sur ces derni¨¨res est plus diversifi¨¦e et ¨¦labor¨¦e, de nouveaux mat¨¦riaux deviennent la norme, des entreprises priv¨¦es sp¨¦cialis¨¦es dans les pompes fun¨¨bres ouvrent leurs portes. L¡¯industrialisation de la mort d¨¦bute peu ¨¤ peu. Les monuments fun¨¦raires qu¡¯on y retrouve t¨¦moignent d¡¯une standardisation de certaines pratiques fun¨¦raires. Ayant connu leur age d¡¯or dans le premier quart du XXe si¨¨cle, les cimeti¨¨res-jardins sont de moins en moins fr¨¦quent¨¦s. Ce texte propose de d¨¦montrer pourquoi ces cimeti¨¨res ont ¨¦t¨¦ des lieux de comm¨¦moration, autant pour la m¨¦moire ¨¤ court et ¨¤ long terme et pourquoi ils ne sont devenus, dans bien des cas, que des espaces m¨¦moriels ¨¤ court terme. En raison du d¨¦sengagement social ¨¤ leur ¨¦gard, ces lieux vou¨¦s ¨¤ une m¨¦moire ¨¤ long terme sont en quelque sorte marqu¨¦s par l¡¯oubli, devenant ainsi les acteurs d¡¯une m¨¦moire ¨¤ court terme. Garden cemeteries are great sites for the observation of different treatments of funerary memory throughout history. They belong to a transition period in the history of remembering the dead, between the urban cemeteries of the 16th-18th centuries and the contemporary cemetery parks and were at the junction of a management by factories and a support from private companies that offered funeral goods and services in a "all-in-one" formula. The "industrialization of death" was slowly taking place, as tombstones were carved by professional sculptors, the iconography became more diversified and developed, new materials were becoming the norm and private companies specialized in funerals opened their doors. The monuments in garden cemeteries thus account for a standardization of certain burial practices. Having had their heyday in the first quarter of the twentieth century, the popularity of garden cemeteries waned afterwards. This text attempts to show how these cemeteries were places of commemoration for both short-term and long-term memory and why they have become, in many cases, places of short-term memory. A %K cimeti¨¨re-jardin %K pierre tombale %K industrialisation de la mort %K d¨¦sengagement %K Notre-Dame-des-Neiges %K Qu¨¦bec %K XIXe si¨¨cle %K XXe si¨¨cle %U http://cm.revues.org/872