Aspects épidémio-cliniques et prise en charge des agressions sexuelles chez les sujets de sexe féminin à Lomé.

Il s’agit d’une étude rétrospective qui a pour objectif de décrire les aspects épidémio-cliniques et la prise en charge des agressions sexuelles en milieu noir africain. L’étude a porté sur 373 dossiers de victimes féminines présumées d’agression sexuelle enregistrées dans le service de Gynécologie et d’Obstétrique du CHU Tokoin de Lomé de 2007 à 2009. Les agressions sexuelles ont représenté 4,37 % des motifs de consultation. La victime était souvent une fillette d’un age moyen de 12 ans. Le viol par pénétration vaginale (62,2%) était le mode prépondérant. Le délai moyen de consultation qui était de 13 jours a considérablement limité certains aspects de la prise en charge. Il y a eu 14,5% de traumatisme génital, 2,4% de séroconversion au VIH et 2,14% de grossesses induites. Les agressions sexuelles ont touché une population jeune et vulnérable. Les pouvoirs publics doivent davantage informer sur ce sujet et créer des centres pluridisciplinaires de prise en charge gratuite. This is a retrospective study whose objective is to describe the epidemiological and clinical aspects of the management of sexual violence in Black Africa. The study included 373 cases of alleged female victims of sexual assault registered in the Department of Obstetrics and Gynecology of the University Teaching Hospital, Tokoin, Lomé, from 2007 to 2009. Sexual assault accounted for 4.37% of reasons for consultation and vaginal penetration (62.2%) was the predominant mode. The victim was often a small girl of an average age of 12 years. The mean reporting delay which was about 13 days has considerably limited some aspects of the management. We found 14.5% signs of genital trauma, nine cases of HIV serological conversions (2.4%) and eight induced pregnancies. Sexual assault among female victims in Lomé affected the young and vulnerable population. Governments must further inform about this issue and create multidisciplinary free management centres. Mots clés: Abus sexuels, Femme, Afrique subsharienne