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Le cinéma en Afrique : l’impossible industrieKeywords: distribution , economy of the cinema , film industry , Africa , cinemas , production , exploitation , hacking , market’s regulation , distribution , salles de cinéma , économie du cinéma , industrie cinématographique , Afrique , production , exploitation , piratage , régulation du marché Abstract: Les complaintes sont nombreuses face aux difficultés de la production cinématographique comme à la fermeture des salles sur un continent africain aux évolutions hétérogènes. Une analyse des causes qui ont mené à cette situation et un état des lieux de cette industrie constituent un préalable indispensable à l’éventuelle adoption de remèdes appropriés. Si quelques pays comme le Nigéria ou l’Afrique du Sud font figure d’exceptions sans pour autant pouvoir devenir des modèles, il n’est pas certain que la numérisation contemporaine de la filière aide à surmonter radicalement ses difficultés structurelles. Au-delà des discours convenus d’apitoiement ou de déploration, il conviendra d’étudier les principaux sympt mes et leurs multiples causes, à commencer par les attentes et comportements des publics, mais également les dysfonctionnements politiques et économiques beaucoup plus larges qui touchent une majorité de ces nations et interdisent la structuration pérenne d’une industrie du cinéma, sans empêcher l’émergence d’autres formes de partage collectif d’images diffusées qui retiennent peu l’attention des nations occidentales bien que massivement pratiquées. Film production in Africa encounters numerous difficulties while at the same time theaters close down. An essential prerequisite to the possible adoption of appropriate remedies to this situation is an analysis of the causes which led to the extinction of theaters and the comprehension of the industry's current structure. If some countries such as Nigeria or South Africa seem more like an exception to the rule without, thus, being able to become models, it is not certain that the contemporary digitalization of the sector helps to radically overcome its structural difficulties. Instead of succumbing to discourses of victimization, it would be better to study the main symptoms and the multiple causes, to start with the audiences' expectations and attitudes, as well as the much larger political and economic dysfunctions which influence the majority of these nations and prevent the film industry from restructuring, while favoring the emergence of less known but massively practiced forms of collective sharing of images.
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