Sidgwick and the Morality of Purity

Cet article apporte un éclairage analytique sur les idées de Sidgwick en matière de morale sexuelle. Pour Sidgwick, le plaisir sexuel n’est pas mauvais en tant que tel, ni intrinsèquement, ni intuitivement, ni même de fa on dérivative. Mais à l’époque où il écrit, il en vient à penser qu’il est préférable de conserver la notion de pureté en morale, car aller à rebours des idées communes en matière d’éthique sexuelle peut entra ner des conséquences plus graves. Comme Sidgwick lui-même nous y invite, l’article contraste ensuite ses idées avec celles de John Stuart Mill. Enfin, il montre comment l’éthique sexuelle de Sidgwick se rapporte directement à ses affirmations sur la morale ésotérique et sur le dualisme de la raison pratique. The aim of this work is to bring analytically to light Sidgwick’s complex views on sexual morality. Sidgwick saw nothing intrinsically, self-evidently, and even derivatively wrong in getting sexual pleasure for its own sake. However, the overall consequences of attempting to modify common sense in matters of sexual ethics seemed to him to be worse, at his time, than retaining the moral category of purity. Sidgwick’s view is then contrasted with John Stuart Mill’s, whom he directly mentions in this connection. Finally, I discuss how Sidgwick’s ethics of sex relates closely to his claims about esoteric morality and to the dualism of practical reason.