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Le roman anglais du XVIIIe siècle à l’opéra : la sentimentalité, Pamela et The Maid of the Mill The 18th-century Novel as Opera: Sentimentality, Pamela and The Maid of the MillDOI: 10.4000/lisa.4539 Keywords: opéra , opéra anglais , livret , opéra italien , sentimentalité , Pamela , Richardson , Bickerstaffe Isaac , Arnold Samuel , Maid of the Mill (The) , ballad opera , Beggar’s Opera (The) , opéra semi-seria , Goldoni , Piccini , Cecchina (La) , buona figliuola (La) , Love in a Village , Man of the Mill (The) , Bell’s British Theatre , Gravelot Hubert , Highmore Joseph , naturel (le) , Yonge Elizabeth , Billington Elizabeth , pastiche , libretto , Italian opera , sensibility , English opera , naturalness , XVI Abstract: Cet article revient sur la notion de sentimentalité et particulièrement sur l’opéra sentimental qui dérive du roman anglais de même nature. L’idée du triomphe ultime du bien, de la possibilité pour une jeune fille pauvre mais honnête de réussir dans la vie et de la bonté comme lien inaltérable unissant les hommes acquit une telle force à la fin du XVIIIe siècle qu’elle a été utilisée pour la définir. Une des uvres les plus significatives du style sentimental, Pamela, le roman de Richardson, retint l’attention du librettiste Isaac Bickerstaffe (1733-1808), qui le transforma en opéra anglais faisant remarquer que son uvre, une bagatelle à bien des points de vue, constituait la première pièce sentimentale qui paraisse sur la scène anglaise depuis 40 ans . Mis en musique par Samuel Arnold (1740-1802) l’opéra présente un genre nouveau, l’opéra pastiche , qui incorpore la musique de plusieurs compositeurs. Musicalement, l’opéra n’a rien de très original et selon nos critères actuels, l’absence d’un seul compositeur nettement identifiable ou d’une esthétique de composition particulière en fait un objet d’art difficile à jauger. Mais la simplicité de la musique elle-même constitue un attribut essentiel qui permet à la sentimentalité de l’histoire de s’exprimer et annonce véritablement la naissance d’un nouveau genre d’opéra anglais, le pastiche. De même, les caractéristiques très particulières des représentations théatrales en Angleterre ont joué un r le déterminant dans le développement de l’opéra sentimental à Londres. This article returns to the well-known notion of sentimental culture, and specifically, to sentimental opera derived from the English novel. The notion that goodness must triumph, that a poor but honest girl should ‘make good’, and that such goodness should form a binding force between humans, was such a strong force in late 18th-century culture that it has been used as a means to define it as an ‘age’. Among the most important formative work in this ‘sentimental’ style is Richardson’s novel, Pamela, that came to the attention of the writer Isaac Bickerstaffe (1733?-1808) who re-worked it as an English opera, remarking that the piece ‘however trifling in other circumstances, was the first sentimental drama that had appeared on the English stage for forty years’. The work set to music by Samuel Arnold (1740-1802), was representative of a new musical genre, the pastiche opera that incorporated the music of others. From a musical point of view, the opera is not hugely important; in modern day terms, the lack of a single identifiable
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