全部 标题 作者
关键词 摘要

OALib Journal期刊
ISSN: 2333-9721
费用:99美元

查看量下载量

相关文章

更多...

Défaire et refaire les origines de l’étranger : quand l’ethnographe est pris pour un banni

DOI: 10.4000/ateliers.8216

Keywords: marriage , exile , hospitality , Sherifism , stranger , mariage , chérifisme , étranger , exil , hospitalité , Maroc

Full-Text   Cite this paper   Add to My Lib

Abstract:

Défaire et refaire les origines de l’étranger : quand l’ethnographe est pris pour un banni. En pays A t Ba’amran, terre d’exil, l’origine de l’étranger qui cherche à s’installer est soumise à un traitement évolutif qui témoigne de son intégration dans le groupe. Qu’il soit juif, chrétien ou musulman, criminel en fuite, réfugié politique ou ethnographe, l’étranger est appréhendé d’office comme un banni, et la question n’est pas de savoir d’où il vient ni ce qu’il était, mais plut t quelles origines prestigieuses, sur le plan des valeurs musulmanes, lui attribuer. Le devenir des origines de l’étranger se dessine dans le double regard que la société porte sur lui, celui qui vient de l’intérieur, de la sphère privée qu’il a intégré, la famille et les proches voisins, et celui qui vient de l’extérieur, des gens du souk , l’un et l’autre évoluant de concert. De francaoui à descendant du prophète Mohamed ou de chrétien à emblème du haut lieu mystique que j’habitais, mon origine ne cessa d’être défaite et refaite au gré du temps passé sur place, de l’apprentissage de la langue et de l’évolution de mon comportement. Le devenir de mes origines dans le Sud marocain, c’est enfin, en l’absence d’un mariage que je ne voulais pas contracter, l’histoire d’une adoption impossible et d’une latence difficilement supportable socialement pour mes h tes et pour moi : tout en habitant sous le même toit, je n’étais plus un étranger, mais pas pour autant un consanguin, ni un affin, et en l’absence de ces référents statutaires, mon espace privé se réduisait, telle une peau de chagrin, au fur et à mesure du délitement de tout sentiment de honte (hchouma) à l’égard de celui que l’on avait pris pour un banni. Unmaking and remaking the origins of a stranger: when the ethnographer is taken for an outcast. In the region of Ait Ba’amran, land of exile, the origins of a stranger seeking to settle are subjected to an evolving treatment that reflects his integration into the group. Whether he is Jewish, Christian or Muslim, a wanted criminal, political refugee or ethnographer, the stranger is considered out of hand as an outcast, and the issue is not to find out where he comes from or what he used to do, but rather what prestigious origins (in terms of Muslim values), can be attributed to him. The future of the stranger’s origins is shaped by the twin views of him taken by society: one from the inside, the private sphere he has integrated, family and neighbours, and the other from outside, the “people of the souk”, these two views evolving in unison. From francaoui to descendant of

Full-Text

comments powered by Disqus

Contact Us

service@oalib.com

QQ:3279437679

WhatsApp +8615387084133

WeChat 1538708413