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ISSN: 2333-9721
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Champ Pénal  2012 

Misère de la critique The Poverty of Criticism. A Rejoinder to Frédéric Ocqueteau

Keywords: police , criticism , ethnography , anthropology , epistemology , police , ethnographie , critique , anthropologie , épistémologie , France , XXIe s.

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Abstract:

Mon livre La Force de l’ordre a fait l’objet d’une note de lecture de Frédéric Ocqueteau dont je montre les étonnantes inexactitudes factuelles et les systématiques procès d’intention. Au-delà cependant de ce qui pourrait être le cruel dévoilement de la misère de cette critique, je préfère prendre au sérieux deux problèmes qui la sous-tendent. Le premier concerne la possibilité de montée en généralité à partir d’une étude de cas ; je distingue deux formes de généralisation, l’une statistique (supposant la représentativité qui n’a pas de sens ici), l’autre analytique (montrant des mécanismes, des processus et des logiques qu’une ethnographie peut rendre visibles). Le second touche à la pertinence d’une approche anthropologique, en complément des travaux des spécialistes de la police ; je suggère que la valeur ajoutée tient à l’ouverture de nouvelles problématiques (que favorise un regard neuf sur des objets très étudiés) et à la possibilité d’une plus grande distanciation (qu’autorise une certaine indépendance par rapport à l’institution). Le choix de l’invective plut t que de la discussion fait de cette note de lecture une occasion manquée de débattre sur le fond ces importantes questions épistémologiques. My book La Force de l’ordre is the object of a review by Frédéric Ocqueteau of which I show the staggering factual errors and systematic prejudices. However, beyond what could simply be the cruel unveiling of the poverty of this criticism, I take seriously two problems that underlie it. The first one concerns the possibility of generalizing from a case study: I distinguish two forms of generalization, one statistical (supposing a representative sample, which is meaningless here), the other analytical (showing the mechanisms, processes and logics that an ethnography can make visible). The second one deals with the relevance of an anthropological approach complementary of the works of police specialists; I suggest that the added value derives from the opening of new problematics (facilitated by a new perspective on objects already studied) and the possibility of a greater distance (permitted by a certain independance regarding the institution). The choice of the invective instead of the discussion by the author of the review leads to a missed opportunity to debate in depth these important epistemological questions.

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