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More, More, MoreKeywords: serialization , new soap , episode , season , contemporary TV series , sérialité , feuilleton , épisode , saison , séries télévisées contemporaines Abstract: Cet article étudie les défis posés par la structure en feuilleton des séries télévisées américaines contemporaines. Comment ce modèle de sérialité a-t-il pu s’étendre au-delà des cha nes cablées vers les cha nes généralistes comme ABC, malgré le risque économique qu’il représente ? Comment, pour fidéliser le public, les scénaristes jouent-ils sur les accroches, depuis le générique jusqu’aux interruptions brutales du récit, et comment renouvellent-ils les conventions du soap opera, évitant les pièges d’un déroulement trop linéaire, bouleversant la chronologie pour maintenir une esthétique de la surprise et de la révélation ? Comment ces séries jouent-elles sur l’identification, la réflexivité, la métatextualité, et l’intermédialité pour garantir différents types de réception et différents niveaux de lecture ? Enfin, si la série repose sur le désir que l’histoire se poursuive encore et encore, qui donc décide d’y mettre un terme ? Une série télévisée peut-elle ne jamais se conclure de manière satisfaisante ? This article examines both the advantages and challenges of the ongoing serial narrative in contemporary American TV series. How did such series manage to spread beyond premium cable TV like HBO and Showtime to mainstream networks like ABC, despite the economic risks involved? How do such narratives hook their audiences, and play with every convention from opening credits to the cliffhanger, from ensemble casts to subplots, in their reinvention of formulaic soap opera into sophisticated new soap? How do they avoid the pitfalls of too-obvious serial progression, disrupting their timeline, and renewing their aesthetics of surprise? How, in an attempt to satisfy very different viewer expectations, do they play on identification, reflexivity, metatextuality, and remediation to guarantee different levels of “engagement” with the series? Finally, if serialization is based on the desire for more, more, more, who determines when the story must end, and can there ever be a successful finale?
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