The distinction between the expository and the censorial modes of enquiry in Bentham

Dans les textes de Bentham comme dans les travaux qui lui sont consacrés, la distinction entre le mode exégétique (expository) et le mode censorial (censorial) est essentiellement juridique : elle se rapporte à deux attitudes face à la loi. Quand Bentham applique cette distinction au principe de l’utilité lui-même, indiquant sa double nature, il définit effectivement le principe d’utilité comme une proportion. Il appara t alors que la distinction entre l’exégèse et la censure est essentiellement méthodologique. On peut ainsi comparer le principe d’utilité à d’autres formules proportionnelles telles que les syllogismes. Mais l’opposition entre l’exégèse et la censure n’est pas seulement méthodologique. Elle concerne également deux modes de discours, et deux caractéristiques de l’enquête : elle possède à la fois un aspect sémantico-rhétorique et un aspect psychologique. On doit conclure que le principe d’utilité est une formule dynamique : appliqué à un objet, il induit des transformations à la fois dans l’objet, dans la méthode et dans la personne qui l’applique. Le principe opère au niveau des noms, il permet une substitution terme à terme. On aura reconnu ici la méthode de la paraphrase par laquelle Bentham passe d’un mot simple, rattaché à une entité réelle, à une phrase complète. The distinction between the expository and censorial modes of enquiry is referred to in Bentham and in discussions of his work as a distinction between two modes of legislation. When Bentham applies it to the principle of utility, he defines the principle of utility as a proportionate formula. It becomes easier to see the expository/censorial distinction as a distinction of method, as a transition from one mode of enquiry to another, allowing us to compare the principle of utility to other proportionate formulas, such as the Syllogistic. Since it distinguishes between two modes of discourse and between two characteristics of the person conducting the enquiry, it has both a semantic-rhetorical aspect and a psychological aspect. The principle of utility is a transformative formula : upon its application to an object, the object, the method and the person conducting the enquiry are bound to change. Applying the principle of utility involves paraphrasis: we transform the name of the object of enquiry into a complex grammatical proposition expressing what it ought to be.